Séance du 6 mai.
Présidence de C. Vallàux
Communication de Em. de Martonne. L'indicé d'aridité.
La nouvelle notion climatologique est née d'études sur l'extension des régions privées d'écoulement régulier vers les Océans. Depuis longtemps j'ai pensé qu'il y avait intérêt à connaître cette extension avec toute la précision que permettent les documents cartographiques actuels, étant donné son rapport avec le climat et l'histoire du relief du sol, et les conséquences multiples qui en découlent. La carte présentée au Congrès international de géographie du Caire et dont une copie est mise sous les yeux des auditeurs, a permis d'évaluer à 38 millions de kilomètres carc-és, soit plus de 30 % des continents les surfaces qui n'envoient à la mer ni les eaux qu'elles reçoivent du ciel, ni les alluvions et débris produits par l'érosion, et dont le relief n'évolue pas en fonction du niveau de base générale. Elle a permis aussi de calculer le pourcentage de ces régions par zones de latitude de degré en degré et on a cherché le rapport qui doit exister entre la courbe traduisant le fait et celles des éléments du climat suivant la latitude. Ni la température moyenne, ni les précipitations ne donnent de résultat satisfaisant. L'influence de la température parait prédominer dans les hautes latitude^, celle des pluies vers l'équateur. Une fonction convenablement choisie de ces deux variables à chance de rendre compte du phénomène.
L*expérieiice montre que la plus pratique est P : (T + 10) (P représentant les précipitations en millimètres, T la température moyenne en degrés centigrades à laquelle on ajoute 10 pour éviter les valeurs négatives). C'est cette fonction que nous appelons indice d'aridité. Il semble en effet qu'elle offre le moyen de mesurer facilement et avec assez de précision l'aridité du climat.
Son évaluation est possible non seulement par zone de latitude, mais pour une région déterminée, en général pour toute station où ont été mesurées les températures et les précipitations. On peut donc en dresser une carte pour toute la surface des continents. Un premier essai est présenté côte
