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Dénomination et relations dénominatives

[article]

Année 1984 76 pp. 77-94
Fait partie d'un numéro thématique : La dénomination
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Georges KLEIBER Université de Metz

DÉNOMINATION ET RELATIONS DÉNOMINATIVES (Ц

En linguistique, la dénomination est un concept aux contours mal délimités dont l'extension varie considérablement selon les théories et les auteurs. Les définitions « larges » la présentent comme la relation qui unit une expression linguistique à une entité extra- linguistique ; les définitions « moyennes » l'assimilent au rapport qui s'établit entre une unité codée, item lexical en tête, et son wéférent ; les définitions « restreintes », enfin, la limitent au lien désignationnel entre la catégorie grammaticale nominale, dans laquelle on privilégie le substantif, et la classe ou catégorie réfé- rentielle correspondante. Toutes se rejoignent, en fait, pour y voir la désignation d'un être ou d'une chose extra-linguistique par un nom(name). Mais si elles s'accordent sur la dimension référentielle, elles se séparent sur la définition du nom. Pour éviter la circularité qui consisterait à définir le nom comme le signe d'une dénomination et la dénomination comme une désignation à l'aide d'un nom, nous prendrons comme point de départ de notre analyse le caractère désignationnel de la dénomination, dénominateur commun de ces définitions. Nous examinerons, comme le fait C. Fuchs (1982) pour la paraphrase, les formes linguistiques de sa verbalisation pour en dégager progressivement, par opposition à la relation générique de désignation, les différents paramètres constitutifs. Nous montrerons d'abord la nécessité d'un codage référentiel préalable et, à partir de là, poserons le problème du nom à ses différents niveaux d'interprétations. La prise en compte du statut du réfèrent dénommé nous amènera finalement à distinguer deux types de relations dénominatives : une relation de dénomination ordinaire et une relation de dénomination métalinguistique.

I. Dénomination = relation référentielle

Le langage a pour vocation première de parler du réel. Les signes linguistiques ne sont en effet des signes que parce qu'ils renvoient à autre chose qu'eux-mêmes. Avec la dimension reflexive — tout signe « se réfléchit dans le même temps qu'il représente quelque chose d'autre que lui-même » (F. Récanati, 1979, p. 27) — , la fonction de désignation, de représentation, constitue le caractère principal du signe linguistique. La relation de dénomination est une partie constitutive de cette dimension référentielle. Elle s'inscrit dans le processus qui met en rapport les signes avec les choses et se place ainsi du côté des relations référentielles : référer à, renvoyer à, désigner, représenter, dénoter, etc. , qui répondent toutes au schéma X (signe) - — - x (chose) 3.

1. Je remercie Martin Riegel qui a bien voulu lire cet article et me faire part de nombreuses observations dont j'ai largement profité. 2. Certaines de ces expressions servent aussi pour marquer, dans un cadre saussurien, le rapport Signifiant/ Signifié. 3. La question de la nature des « choses » désignées (réelles, fictives, abstraites, concrètes, le problème des universaux, etc.) ne sera pas abordée. L'opposition général/particulier seule sera retenue, pour distinguer la relation de dénomination ordinaire de la relation de dénomination métalinguistique.

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